Depuis notre précédent article traitant de WebRTC, le framework a continué son évolution à un rythme régulier, notamment au travers de l’API PeerConnection (renommée RTCPeerConnection pour l’occasion) que nous avions déjà mentionnée précédemment. Cette API se précise de jours en jours et devient désormais parfaitement utilisable par les premières applications WebRTC. Attention toutefois : elle demeure encore dans un état de chantier avancé et est donc susceptible d’évoluer très rapidement !
Son support s’est également étendu : outre Google et son navigateur Chrome, dont même les versions « stables » classiques supportent cette API, Mozilla a rejoint le peloton de tête avec les versions de développement de Firefox, à savoir Aurora et ses nightlies. Le support de l’ensemble est encore très expérimental, mais les résultats actuels sont déjà probants.
Qu’en est-il de l’interopérabilité ? Les navigateurs continuent-ils de proposer des APIs préfixées (respectivement webkit-et moz-) ? Peuvent-ils toutefois fonctionner ensemble sur un même service ? La réponse à ces questions est simple et peut être résumée pratiquement en un mot : oui.
Oui, l’interopérabilité, malgré leurs différences d’implémentation, est possible Et a été prouvée récemment par Google et Mozilla qui sont parvenus à faire communiquer Chrome avec les versions de développement de Firefox. La démonstration utilisée est librement disponible pour quiconque souhaiterait vérifier ces dires !
De quoi rabattre les mauvaises langues qui doutaient que cela puisse être possible. Et une belle preuve de l’avenir de cette technologie, même encore balbutiante !
Qu’en est-il des autres navigateurs ?
- Opera, fidèle à son habitude, attendra d’avoir une version mieux figée de l’API avant d’envisager l’intégrer à son navigateur phare.
- Microsoft s’est lancé dans un fork de la technologie, sous des couverts de simplification pour les développeurs des futurs services.
- Apple reste muet quant à une éventuelle implémentation du framework au sein de son navigateur, Safari.
Dans le cas de ces deux derniers, de nombreuses suppositions peuvent être exposées : tous deux peuvent avoir par exemple des intérêts à ne pas promouvoir trop fortement WebRTC, notamment à cause de leurs services respectifs, Skype et FaceTime. Mais toute conjecture est inutile : seul l’avenir pourra déterminer quel choix était le bon. Chacun des acteurs autour de WebRTC a des raisons d’agir comme il le fait.
Afin de démêler l’ensemble de ces sujets tant contextuels que techniques, NEXCOM Systems propose depuis 2013 une nouvelle formation WebRTC, au contenu pertinent : comprendre le cadre pour lequel WebRTC a été prévu, comprendre les tenants et aboutissants de chacun des acteurs, tout en abordant des aspects plus techniques de la technologie (APIs, transport, …). Cette formation WebRTC est prévue pour permettre à chacun de mieux cerner ce qui fera peut-être partie, demain, de notre environnement technologique quotidien. N’hésitez pas à nous contacter pour avoir plus d’informations !